FLOTTEMENTS

[ Ce sont des histoires de chrysalides flottantes suspendues dans l'espace, tutoyant leurs ombres... ]

Penser la spatialité du vide est un concept qui m’a amenée sur la voie de l’ombre et ses occurrences.

La maille permet de travailler à partir de quelque chose d’existant : une matière que je façonne, sur laquelle une lumière est projetée. L’immatérialité de l’ombre évolue à chaque étape du travail favorisant à montrer les relations qui peuvent exister entre les sensations physiques et psychiques. Il est impossible de donner une limite précise entres ces deux types de relations. Glissant vers un nouveau degré de lecture, une lecture de l’absence, je fais ainsi l’expérience du contact, de la pensée mais aussi de la distance.

Ni graphiques ni picturales à proprement parler, cette forme particulière de « peintures d’ombres » donne naissance à des sculptures sans « dedans » sans « dehors » aux seins desquelles l’air circule.

Des figures flottantes qui ne sont pas des états fixes et dont l’instabilité de leurs ombres contribue à s’interroger sur le jeu incertain d’images fixes et définitives que notre mémoire garde des absents.